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L'économie morale / Laurence Fontaine
Titre : L'économie morale : pauvreté, crédit et confiance dans l'Europe préindustrielle Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurence Fontaine (1946-....), Auteur Editeur : Paris : Gallimard Année de publication : 2008 Collection : NRF essais Importance : 437 p. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-078577-3 Note générale : Bibliogr. p. 339-369. Notes bibliogr. Langues : Français (fre) Tags : Histoire Libéralisme économique Microfinance Don Endettement Économie Capitalisme Dimension morale Dimension sociale Économie collaborative Pays de l'Union européenne 1500-.... (Période moderne) Index. décimale : 330.1 Économie - Systèmes, écoles et théories Résumé : L'air du temps, chez les économistes, les sociologues, voire les historiens, est à la réflexion : existe-t-il une alternative à cette forme nouvelle d'ensauvagement qu'est devenu le libéralisme économique, pour lequel tout peut désormais s'échanger, y compris la vie, comme des biens ordinaires ?
Réponse la plus courante : le retour à l'économie du don et le développement du microcrédit, observé dans les pays du tiers monde. Aidant les êtres à se désengluer de la misère plutôt qu'à faire fructifier l'argent sur le marché de la spéculation financière, le microcrédit est aujourd'hui paré des atours d'une économie morale, parce que solidaire.
Ces deux formes d'activité économique ont déjà existé dans l'Europe moderne. L'économie, fondée sur la confiance et le crédit, est alors encastrée dans des enjeux sociaux qui la dépassent. Loin de consolider un cloisonnement, le crédit et sa toile embrassent toutes les hiérarchies - groupes sociaux, institutions et régions - dans des dépendances où chacun - les hommes et les femmes selon des modalités spécifiques - se trouve être à la fois prêteur et endetté. Se tissent ainsi des réseaux d'obligations en cascade, donc de pouvoir, dans les espaces géographiques et sociaux les plus variés. La relation de confiance entre créanciers et débiteurs, prêteurs et emprunteurs, constitue un lien social fondamental.
Deux cultures économiques - la féodale et la capitaliste - se côtoient, chacune portée par des valeurs spécifiques, s'affrontent mais également s'influencent au point de se transformer. Restituer le champ des expériences possibles ou communes rend, du même geste, les multiples tensions qui traversent les sociétés : au niveau collectif, entre des sociétés d'ordre et de statut et le développement parallèle de rationalités économiques ; au niveau individuel, entre les exigences contradictoires des diverses appartenances des individus, leurs aspirations et la réalité éprouvée de leur expérience ordinaire.
Des allers-retours entre hier et le plus contemporain, servis par le sens de l'exemple, de l'anecdote et de la narration, Laurence Fontaine en use à la manière de Marc Bloch - comme d'une baguette de sourcier -, pour l'intelligence de la réalité passée, telle qu'elle peut être reconstituée, et la préfiguration utopique d'un univers plus humain.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Section Disponibilité DFX00497 DOC 330.1 FON E Livre Documentaires Disponible "Il faut s'adapter" / Barbara Stiegler
Titre : "Il faut s'adapter" : sur un nouvel impératif politique Type de document : texte imprimé Auteurs : Barbara Stiegler, Auteur Editeur : Paris : Gallimard Année de publication : 2019 Collection : NRF essais Importance : 336 p. Format : 21 cm. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-275749-5 Note générale : Bibliogr. Index Langues : Français (fre) Tags : Sciences sociales Sciences Politiques Libéralisme économique Démocratie Droits civils et politique France Index. décimale : 302.5 Interaction sociale -- Relations individu/société (individualisme, ambition, agressivité, isolement) Résumé : D’où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d’un retard généralisé, lui-même renforcé par l’injonction permanente à s’adapter au rythme des mutations d’un monde complexe? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l’évolution?
La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d’une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l’espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de «néolibéralisme» : néo car, contrairement à l’ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l’ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l’État (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l’espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte.
Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l’état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d’experts peut tracer la voie de l’évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts. Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d’un même constat, appelle à mobiliser l’intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l’avenir collectif.
Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au cœur duquel nous sommes plus que jamais.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Section Disponibilité DFX00490 DOC 302.5 STI F Livre Documentaires Disponible Les savoirs perdus de l'économie / Arnaud Orain
Titre : Les savoirs perdus de l'économie : contribution à l'équilibre du vivant Type de document : texte imprimé Auteurs : Arnaud Orain, Auteur Editeur : Paris : Gallimard Année de publication : 2023 Collection : NRF essais Importance : 378 p. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-292510-8 Note générale : Bibliogr. p. 305-324. Index Langues : Français (fre) Tags : Économie de l'environnement Économie politique Histoire naturelle Collapsologie Écologie Index. décimale : 320.58 Sciences sociales - Science politique (politique et gouvernement). Idéologies politiques. Idéologies fondées sur les questions environnementales Résumé : L'économie politique devient une discipline autonome à la fin du XVIII siècle en France et en Angleterre. Elle se caractérise dès l'origine par une volonté, à l'instar des sciences exactes, de raisonner sur des abstractions et des grandeurs mesurables.Son triomphe occulte alors d'autres approches très différentes qui définissent l'économie comme la relation entre le milieu et les espèces : la «science du commerce» et la «physique oeconomique». La science du commerce rejette toute connaissance produite dans le cabinet du philosophe. Ce sont les praticiens possédant des savoirs vernaculaires qui sont les vrais savants : artisans, fermiers, marchands et grands négociants. Pour tirer le parti maximum d'un déterminisme naturel donné - un «climat», ce que nous appellerions aujourd'hui un écosystème ou un milieu -, elle accumule les observations sur la géographie, les sols, les forêts, les végétaux, les animaux, les infrastructures et la marine. Elle pose les questions économiques par une discussion ouverte et invite le public à co-construire un savoir qui n'est pas le fruit d'une «découverte» par une élite seule. La «physique oeconomique» est une physique appliquée au monde naturel, lui-même pensé comme un organisme autorégulé à l'intérieur de chaque climat. Par la connaissance des propriétés des végétaux et des animaux autochtones et par l'acclimatation de plantes venues d'ailleurs, l'être humain transforme ses milieux pour mieux satisfaire ses besoins et vivre en harmonie avec les autres espèces.Il importe de ranimer ces économies alternatives à l'heure où la question du climat, du productivisme agricole, de l'épuisement des sols et de l'effondrement de nombreuses populations animales conduit à l'élaboration de nouveaux savoirs du vivant et de ses interdépendances. Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Section Disponibilité DFX00659 DOC 320.58 ORA S Livre Documentaires Disponible Vivre pauvre / Laurence Fontaine
Titre : Vivre pauvre : quelques enseignements tirés de l'Europe des Lumières Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurence Fontaine (1946-....), Librettiste Editeur : Paris : Gallimard Année de publication : 2022 Collection : NRF essais Importance : 491 p. Format : 23 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-07-295338-5 Note générale : Index Langues : Français (fre) Tags : Pauvreté Europe Exclusion sociale Mendicité Personnes défavorisées Vagabonds 1500-.... (Période moderne) Travailleurs pauvres Lutte contre la pauvreté Conditions économiques Index. décimale : 305.569 Groupes sociaux selon leur niveau socio-économique - Pauvres Résumé : Dans l’Europe d’Ancien Régime la pauvreté est endémique. Elle est tout à la fois un risque conjoncturel (auquel on répond par la culture des terres communes, la pluriactivité de toute une famille mise au travail, les engagements de biens au mont-de-piété contre de microcrédits ou la migration saisonnière de métier), un état structurel (auquel on espère échapper par les déménagements constants, la contrebande et le vagabondage, l’illégalité et la mendicité) et une exclusion (qui conduit à l’abandon des enfants ou à la prostitution).
La massivité du phénomène induit de la part des autorités des réponses dont la diversité va de la peur devant ces miséreux, qu’il convient d’enfermer dans des institutions qui les mettraient au travail pour leur redressement moral, à la dénonciation des insupportables inégalités sociales et économiques qui retranchent de l’humanité commune des individus qui ne demandent que leurs droits.
En 1777 l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Châlons-sur-Marne met au concours la question des « moyens de détruire la mendicité en rendant les mendiants utiles à l’État sans les rendre malheureux ». Jamais aucun concours n’a attiré autant de participants : cent vingt-cinq mémoires sont envoyés ; ils constituent la meilleure introduction aux débats d’alors sur la pauvreté et aux questions qui agitent les élites. S’y esquissent nos questions d’aujourd’hui : comment parler des pauvres ? De l’inégalité ? Des dominés de la famille patriarcale ? De la charité, avec sa variante moderne de la philanthropie, et de l’impôt ? De l’accès au marché des plus démunis devenus des défavorisés ? De leur liberté de choix ? De l’appartenance des pauvres à la société des citoyens ? De leur mise en capacité de prendre leur destin en main ?
Rarement, en histoire sociale, un siècle passé apporte autant de lumières sur nos défis les plus contemporains.Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Section Disponibilité DFX00676 DOC 305.569 FON V Livre Documentaires Disponible